S’il y a un secteur qui n’est pas affecté par la crise sanitaire que vive actuellement l’Algérie, c’est le marché des compléments alimentaires. Du fait que chacun cherche un meilleur moyen de booster son immunité, ils ont le vent en poupe.
Vitalité, santé, soin… sont-ils réellement une bonne alternative ?
Pour renforcer l’immunité
Les boîtes de zinc + vitamine n’ont pas connu un temps de crise, et ce, malgré leur tarif très élevé et le fait qu’elles ne sont pas indemnisées par la sécurité sociale. Même ceux qui ne sont pas encore malades renforcent leur système immunitaire avec ces produits.
D’ailleurs, ils se vendent comme des petits pains, qu’ils soient importés ou produits localement. Selon les consommateurs, les compléments alimentaires ont prouvé leur efficacité et permettent de se remettre efficacement d’une contamination à la Covid-19.
Les pharmacies se voient alors leur vente augmentée depuis la crise relative au coronavirus.
En parallèle, depuis la crise sanitaire, de nouvelles herboristeries sont apparues en Algérie. D’ailleurs, ces enseignes sont toujours pleines. Si certains clients réclament des traitements améliorant le confort respiratoire, d’autres recherchent des produits qui renforcent l’immunité.
Infusions, moulues ou en graines, les prix affichés qui s’élèvent parfois jusqu’à 5000 dinars de kilo ne démotivent pas les clients qui s’approvisionnent tous les jours.
Vraiment sans risques ?
Néanmoins, cette course de masse vers les plantes médicinales et les compléments alimentaires pourrait avoir de sérieuses répercussions sur la santé de ceux qui ont l’habitude de les consommer.
À ce sujet, le Chef du service d’infectiologie de l’établissement hospitalier de Boufarik, Mohamed Yousif, prévient sur le recours à l’automédication et aux médecines alternatives.
Il a déclaré que certaines végétations contiennent des composantes actives qui peuvent être dangereuses pour la santé.
Lyes Merabet, Président du Syndicat des praticiens informe aussi sur le mésusage de ces produits qui pourrait éventuellement entraîner des complications.
Selon lui, les recommandations professionnelles seront toujours de mise avant de prendre des compléments alimentaires ou de recourir à la phytothérapie.