Des clashs fusent ces derniers temps entre Algériens et Marocains. Les disputes s’articulent en fait autour de la propriété sur le Zellige. Désigné par les Fennecs comme confectionneur de leurs kits sportifs, Adidas a publié des photos des maillots pour les membres du club de football algérien.
Les tuniques portent une structure mosaïque de couleurs bleue, jaune, et blanche. Animée par la jalousie, la voix marocaine ose accuser l’équipe nationale d’appropriation culturelle. Si les problèmes n’étaient, au début, qu’au stade des querelles entre utilisateurs d’internet, récemment, des pouvoirs étatiques ont décidé de s’y impliquer.
L’art du zellige : une discipline maîtrisée dans toute la partie maghrébine
Un regard viré sur l’histoire du zellige s’impose pour déterminer exactement le réel propriétaire de ce savoir-faire. Depuis l’Antiquité, tous les pays du Maghreb comptent plusieurs bâtiments ornés de morceaux de carreaux de différentes couleurs.
La pratique de cet art a même dépassé les frontières arabes pour décorer des maçonneries en Espagne : la cathédrale de Cordoue, à titre d’exemple, porte des traits de cette technique. Vers la fin du XIXème siècle, des archéologues ont également découvert un site présentant des empreintes du zellige, dans le Nord de la Tunisie.
Tout cela pour dire que la pratique de cet art est répandue dans toute cette partie postérieure de l’Afrique depuis longtemps. La revendication actuelle par les Marocains s’avère un peu tard.
Une situation considérée comme affaire politique chez le peuple de Mohammed VI
Le zellige, originaire du Maghreb, sont des carreaux de terre cuite émaillée.
Ils sont au centre d’une polémique opposant le Ministère de la culture 🇲🇦 à Adidas accusant la marque allemande d’appropriation culturelle au sujet du nvx maillot de l’équipe nationale de foot 🇩🇿 pic.twitter.com/hvwEMm6W13— MP 974👨🏽🏫🌍⏳🏺🐈✈️🇷🇪🇫🇷 (@Mp97440) October 1, 2022
En effet, le problème a fait réagir le gouvernement marocain. Un avocat fut pris et ce dernier s’adressa ouvertement à Adidas sur Twitter. La partie marocaine exige à ce que la société allemande retire sans désemparer cette figure présumée d’origine marocaine sur la collection pour les Verts.
Suivant encore leurs dires, cette mise en demeure est accompagnée d’un délai de 15 jours. A l’échéance, s’il y a encore inertie de la part de la firme ainsi que du club de football algérien, des poursuites judiciaires seront entamées.