Dans une démarche inédite, le roi Mohammed VI du Maroc a appelé ses concitoyens à repenser une tradition séculaire : le sacrifice du mouton lors de l’Aïd Al-Adha. Cette fête religieuse, aussi connue sous le nom de Fête du Sacrifice, est célébrée par des millions de musulmans à travers le monde. Cependant, la proposition du souverain marocain soulève un débat sur les implications culturelles, économiques et environnementales de cette pratique. Découvrez dans cet article les raisons qui ont poussé le roi à prendre cette position et les réactions qu’elle a suscitées au sein de la société marocaine.
Le Roi Mohammed VI appelle à renoncer au sacrifice de l’Aïd Al-Adha
Dans une démarche inédite depuis 1996, le Roi Mohammed VI du Maroc a exhorté ses citoyens à délaisser le rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha cette année. Cette décision, annoncée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, intervient dans un contexte de sécheresse persistante ayant entraîné une chute de 38% du cheptel en un an. Le souverain marocain a souligné que la célébration de l’Aïd n’est pas un pilier de l’islam mais une tradition recommandée, non obligatoire, qui doit être accomplie selon les moyens de chacun.
Les facteurs climatiques et économiques derrière cette décision
La sécheresse sans précédent qui frappe le Maroc, la plus grave depuis 1980, a conduit à une réduction drastique de 38% du cheptel en seulement un an. Cette situation a provoqué une flambée des prix du bétail, mettant à mal l’économie du pays déjà confrontée à des défis majeurs. Le déficit pluviométrique atteint 53% par rapport à la moyenne des trente dernières années, exacerbant les difficultés. Face à ces circonstances exceptionnelles, le Roi Mohammed VI a pris la décision inédite d’appeler ses citoyens à renoncer au sacrifice traditionnel de l’Aïd Al-Adha.
Les conséquences attendues de cette mesure
Cette décision, annoncée officiellement par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, vise à préserver le bien-être des familles aux revenus modestes. En effet, l’achat du mouton pour le sacrifice de l’Aïd Al-Adha, prévu en début juin, pourrait représenter une charge financière importante dans un contexte économique difficile. Le Roi Mohammed VI a ainsi exprimé sa volonté de protéger les citoyens marocains face à la crise économique et climatique actuelle, en particulier ceux disposant de revenus limités.

