Mohsen Ghrissi tire la sonnette d’alarme sur le départ massif des ingénieurs, une solution choc pour stopper l’hémorragie en 2025

Mohsen Ghrissi tire la sonnette d'alarme sur le départ massif des ingénieurs, une solution choc pour stopper l'hémorragie en 2025

Mohsen Ghrissi, doyen des ingénieurs tunisiens, alerte sur une situation alarmante chaque année, 6 000 ingénieurs quittent le pays, attirés par des offres plus alléchantes à l’étranger.

Face à cette hémorragie de compétences, notamment dans le secteur public, Ghrissi propose une solution radicale pour 2025. Découvrez comment ce pilier de l’ingénierie tunisienne compte stopper cet exode massif et revaloriser la profession dans son pays.

L’exode massif des ingénieurs tunisiens : un phénomène alarmant !

Chaque année, la Tunisie voit partir environ 6 000 de ses ingénieurs, selon Mohsen Ghrissi, Doyen des ingénieurs tunisiens. Ce chiffre effrayant représente près de la moitié des 110 000 ingénieurs inscrits dans le pays. Ces professionnels hautement qualifiés sont particulièrement convoités par les pays européens, le Canada et certains pays asiatiques.

Secteur impacté Institution mentionnée Conséquences directes
Eau et infrastructures SONEDE Perte de savoir-faire technique et instabilité
Fonction publique en général Divers ministères Recrutement difficile et vacance de postes clés

Le secteur public n’est pas épargné par ce phénomène, avec notamment l’exemple de la SONEDE (Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux). Cette émigration massive est principalement due à la faiblesse des salaires proposés aux jeunes ingénieurs en Tunisie.

Pourquoi nos ingénieurs quittent-ils le pays ?

La principale raison de cet exode massif est la faiblesse des salaires offerts aux jeunes ingénieurs. En effet, il est courant que ces derniers se voient proposer des rémunérations oscillant entre 600 et 700 dinars, un montant jugé inacceptable par beaucoup.

On nous confie des projets majeurs avec des budgets énormes… mais notre salaire ne suit pas. À long terme, c’est intenable. Sonia, 27 ans, ingénieure hydraulicienne

Cette situation est d’autant plus frustrante lorsque ces mêmes ingénieurs sont amenés à gérer des projets valant plusieurs millions de dinars, tout en percevant un salaire dérisoire de 1 500 dinars. Cette disparité salariale est l’une des principales causes de leur départ vers des horizons plus prometteurs.

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Une solution choc pour retenir nos talents : fixer une liste de salaires de référence !

Mohsen Ghrissi propose une solution radicale pour endiguer ce phénomène : l’instauration d’une loi fixant une liste de salaires de référence pour la profession d’ingénieur. Cette mesure pourrait permettre de garantir une rémunération plus équitable et ainsi retenir ces compétences précieuses sur le sol tunisien.

Si l’État applique une grille salariale juste, beaucoup de jeunes talents choisiront de rester. Ce serait un tournant pour notre pays.Mehdi, 45 ans, enseignant en école d’ingénieurs

Il est regrettable que la Tunisie forme des ingénieurs hautement qualifiés pour finalement les « offrir en cadeau » à d’autres pays qui profitent de leur expertise. Il est temps de valoriser nos talents locaux et de leur offrir des conditions de travail à la hauteur de leurs compétences.

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Imen Haouari

Écrit par Imen Haouari

Imen Haouari est journaliste indépendante spécialisée dans l’actualité tunisienne. Ses articles couvrent un large spectre allant de la politique nationale aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui façonnent le quotidien du pays.

Attachée à une information claire et vérifiée, elle met un point d’honneur à décrypter les faits avec rigueur et neutralité. Sa plume analytique éclaire les grands événements tunisiens tout en donnant une place centrale aux voix citoyennes et aux réalités locales.