Dans la wilaya de M’Sila, un ingénieur en électronique réussit à fabriquer un avion par ses propres moyens. Bricoleur et inventeur à ses heures perdues, il arrive à ses fins, mais au moment de voler, ce n’est pas du tout ce qu’il espérait ressentir.
Un ingénieur touche à tout
Yazid est un ingénieur de métier qui officie dans l’électronique. Ses compétences particulières sont aussi étoffées par des connaissances multidisciplinaires qui font de lui un touche-à-tout capable de concevoir beaucoup de choses.
Avec l’aide de son fils, il s’est lancé dans un défi pas comme les autres : fabriquer son propre avion.
Fabriquer un avion, sans l’aide de personne
Dans la wilaya de M’Sila, comme dans beaucoup de régions algériennes, c’est le foot qui est le principal passe-temps des jeunes et des moins jeunes. Notre scientifique chevronné lui, a pour rêve de survoler sa ville et ses environs en avion, à sa guise.
Lui et son fils s’attèlent à la tâche pendant plusieurs mois, pour arriver à fabriquer leur propre appareil volant qui imite l’oiseau en vol.
La tâche ne fut pas aisée pour Yazid et son fils, car le but n’était pas de faire un bricolage du dimanche classique, mais de produire un appareil qui respecte les normes scientifiques.
Cela sous-entend le respect total des normes de sécurité établies par l’aviation civile, ainsi que les dimensions et le poids de l’engin. Aucun service public ni association ne leur est venu en aide, mais cela n’a pas réussi à entacher la motivation du père et du fils.
Un obstacle inattendu
Après avoir surmonté toutes les difficultés techniques liées à la fabrication de l’aéroplane, le temps des tests est enfin arrivé. À la surprise des observateurs, le décollage se déroule sans encombre (dans un terrain vague de la wilaya) et se comporte bien dans les airs.
L’atterrissage se passe sans encombres. Cependant, notre ingénieur déclare qu’il a « la crainte des airs » !
Pour apprendre à dominer sa peur, Yazid décide de s’entrainer à voler régulièrement, avec la pratique du parapente. On le voit, lui et son fils, décoller tous les jours à partir d’une zone abandonnée aménagée en piste de décollage, pour s’élancer dans les hauteurs et se familiariser avec le vide.