Nabeul, ville tunisienne réputée pour son artisanat et ses plages dorées, fait face à une crise sans précédent. Sous un soleil de plomb, la pénurie d’eau potable persiste, mettant en péril la vie quotidienne de ses habitants. Cette situation alarmante, qui s’inscrit dans un contexte climatique global de plus en plus préoccupant, soulève de nombreuses questions quant à la gestion des ressources hydriques et aux solutions envisageables pour y remédier.
Cet article se propose d’explorer les causes et les conséquences de cette crise, ainsi que les mesures prises par les autorités locales pour faire face à ce défi majeur.
Crise de l’eau à Bir Jedi : les habitants en détresse
La région de Bir Jedi, située dans le gouvernorat de Nabeul, est aux prises avec des perturbations constantes de l’approvisionnement en eau potable, causant une grande détresse parmi la population. Les coupures d’eau sont fréquentes et prolongées, souvent durant plus d’une semaine, affectant particulièrement les zones élevées où l’eau peine à atteindre.
La situation s’est intensifiée avec l’arrivée de l’été et la hausse des températures, ainsi que lors d’événements spéciaux tels que l’Aïd al-Adha. Les résidents, qui comptent plus de 4 000 familles, pointent du doigt la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) pour cette crise, malgré le paiement régulier de leurs factures.
La SONEDE pointée du doigt, les habitants exigent des solutions
Les résidents de Bir Jedi, qui s’acquittent régulièrement de leurs factures d’eau, reprochent à la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) de ne pas fournir le service attendu. Face à l’aggravation de la situation, ils réclament une solution radicale pour mettre fin aux coupures d’eau persistantes.
En dépit de multiples contacts avec la SONEDE, le problème demeure, forçant les habitants à recourir à des citernes mobiles pour satisfaire leurs besoins quotidiens en eau potable. Cette situation précaire soulève des inquiétudes quant à la santé publique et à l’environnement, les résidents étant contraints d’utiliser des puits non contrôlés et exposés à la pollution.
Conséquences sanitaires alarmantes et appel à l’intervention des autorités
La crise de l’eau à Bir Jedi a engendré des conséquences sanitaires inquiétantes. L’utilisation d’eau polluée provenant de puits anarchiques et de réservoirs municipaux a entraîné l’apparition de maladies cutanées parmi la population. De plus, l’arrêt des travaux du projet de renforcement du réseau d’eau potable accentue la gravité de la situation.
Face à cette urgence sanitaire, un appel est lancé aux autorités compétentes pour intervenir rapidement. Il est impératif de garantir le droit constitutionnel des habitants à l’eau, de reprendre les travaux de renforcement du réseau d’eau potable et de mettre en place des mesures efficaces pour prévenir les risques sanitaires liés à l’utilisation d’eau non contrôlée.



