L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avertit que pour l’hiver 2023-2024, l’Europe risque une pénurie de gaz. Cet organisme interpelle ainsi les gouvernements européens et la Commission européenne de prendre des mesures adaptées à cette situation. Face à cela, l’Algérie sera-t-elle en mesure de fournir son gaz à l’Europe ?
L’Algérie : prête à donner du gaz à l’UE
Sonatrach, le géant public des hydrocarbures d’Algérie, s’engage à fournir davantage de gaz à l’Europe en cas de diminution des exportations russes. Selon son PDG, Toufik Hakkar, Sonatrach est prêt à soutenir ses partenaires à long terme lors des situations difficiles.
Il convient de préciser que pour l’Algérie, l’Europe constitue le marché naturel de prédilection. Sonatrach bénéficie d’une capacité inutilisable sur le gazoduc Transmed. Ce dernier est capable de transporter près de 32 milliards de mètres cubes par an. Avant d’être envoyé par des méthaniers, le gaz pourrait être liquéfié.
En outre, l’Algérie est connue comme étant le 7e producteur de gaz dans le monde entier. Son gaz représente environ 8 % des importations françaises en cette énergie. À noter que l’Algérie a confirmé la découverte de nouveaux gisements de gaz naturel et de pétrole, qui lui permettra d’accroître ses réserves d’hydrocarbures.
De plus, l’Algérie pourra compenser la diminution des importations russes qui représentaient environ 17 % des importations de gaz de la France en 2020. L’Algérie compte ainsi augmenter jusqu’à 50 % ses livraisons de gaz à ce pays européen. D’ailleurs, l’entreprise française Engie et la compagnie nationale Sonatrach ont signé un contrat de vente et d’achat. Cet accord a pour but d’étendre leur partenariat en gaz naturel liquéfié.
Par ailleurs, le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, ainsi que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont signé un accord pour accroître les exportations de gaz algérien vers le territoire italien.