L’exclusion de « l’Algérie juive » des événements littéraires suscite une vive polémique. Cette controverse, qui met en lumière les tensions autour de la représentation de l’histoire et de la mémoire collective, soulève de nombreuses questions sur la place accordée à la diversité culturelle dans le monde littéraire. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de cette problématique, en analysant les arguments avancés par les différents acteurs impliqués. Restez avec nous pour comprendre les enjeux de cette exclusion et son impact sur le paysage littéraire contemporain.
« L’Algérie juive » : un livre qui suscite la controverse
Le récent ouvrage de l’écrivaine algérienne Hedia Bensalhi, « L’Algérie juive – L’autre moi que je connais si peu », a provoqué une vive polémique. Ce livre, qui explore en profondeur l’histoire et la présence de la communauté juive en Algérie, une mémoire souvent négligée, a été interdit de ventes dédicaces et de salons du livre. Malgré les controverses, plusieurs membres de la communauté littéraire algérienne ont salué le travail rigoureux de recherche et l’analyse fine de Bensalhi, qui mettent en lumière des aspects souvent ignorés de l’histoire algérienne.
Annulation d’une rencontre littéraire : une décision sans explication
Une discussion autour de « L’Algérie juive » était prévue le 24 octobre, mais les autorités locales et centrales ont abruptement annulé l’événement sans fournir de justification. Des conjectures suggèrent que cette interdiction pourrait être liée à des critiques jugeant le livre inapproprié dans le contexte actuel du conflit à Gaza. Certains ont même qualifié l’ouvrage de « normalisation culturelle avec les sionistes ». Cette situation soulève des questions sur la liberté d’expression et le rôle de la littérature dans le débat public.
La réponse de Bensalhi face aux critiques et l’exclusion littéraire
Bensalhi a répondu aux critiques, soulignant la nécessité de distinguer judaïsme et sionisme, et encourageant une pensée critique et libératrice. Elle a été critiquée pour sa collaboration avec Valérie Zenatti, auteure de la préface du livre, en raison de ses liens avec Israël. Plusieurs éditeurs et auteurs, dont Saïd Sadi, ancien président du RCD, ont dénoncé ces pratiques d’exclusion de certains ouvrages et maisons d’édition de la scène littéraire algérienne.