Dans le paysage politique français actuel, l’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et les visas pour l’Algérie sont au cœur des débats. Plusieurs députés remettent en question ces mesures, suscitant ainsi une vague de critiques. Cet article se propose d’explorer les différentes facettes de cette controverse, en mettant en lumière les arguments avancés par les différents acteurs politiques. Quels sont les enjeux sous-jacents à ces discussions ? Comment ces questions influencent-elles les relations entre la France et l’Algérie ? Autant de points que nous aborderons dans les lignes qui suivent.
La question des OQTF à l’Assemblée nationale française
Le 30 octobre dernier, l’Assemblée nationale française a été le théâtre d’un débat sur les obligations de quitter le territoire français (OQTF) et les laissez-passer consulaires. Cette discussion s’est inscrite dans le cadre de l’examen des avis budgétaires pour le projet de loi de finances pour 2025. Plusieurs pays, dont l’Algérie, sont concernés par ces questions. Les députés et membres de la Commission des affaires étrangères ont exprimé leurs critiques quant à la politique gouvernementale en matière de délivrance des laissez-passer consulaires.
Les critiques de la politique française en matière de laissez-passer consulaires
Brigitte Klinkert, députée et membre de la Commission des affaires étrangères, a mis en lumière les obstacles rencontrés par la France pour expulser les individus en situation irrégulière. Selon elle, le faible taux de délivrance des laissez-passer consulaires par les pays d’origine est un frein majeur. Elle pointe également des problèmes techniques, l’incapacité à déterminer la nationalité des personnes concernées et l’attitude réticente des autorités consulaires, notamment en Algérie, où la gestion des questions migratoires relève du ministère des Affaires étrangères plutôt que du ministère de l’Intérieur.
Propositions pour une gestion optimisée des OQTF et des relations bilatérales
Klinkert propose un dialogue politique franc et sans concession avec les autorités algériennes, tunisiennes et marocaines pour améliorer la situation. Elle souligne que ces pays ne sont pas fondamentalement opposés à l’accueil de leurs ressortissants visés par une OQTF. Par ailleurs, Jean-Paul Lecoq, député du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, critique la méthode utilisée par le président Emmanuel Macron pour obtenir des laissez-passer consulaires lors de sa dernière visite au Maroc, l’accusant d’avoir violé le droit international en reconnaissant la « marocanité » du Sahara occidental.