D’après le rapport dévoilé par le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR) placé sous la tutelle de la Banque Mondiale, sept nations, dont l’Algérie, sont responsables de 65% du volume de gaz torchés émis durant l’année 2020, à l’échelle internationale.
Sept pays, dont l’Algérie, pointés du doigt
Le classement annuel de la GGFR fait état des nations émettrices de gaz torchés, dont sept pays occupant la première partie du tableau pour la neuvième année consécutive, et ce, relatif aux données satellitaires enregistrées au cours de l’année 2020.
Ainsi, la Russie, l’Irak, l’Iran, les Etats-Unis, l’Algérie, le Venezuela et le Nigeria arrivent en tête de ce classement. Ces derniers représentent, chaque année, près de 40% de la production mondiale de pétrole, néanmoins, ils sont impliqués dans près de 65% des émanations de gaz torchés, équivalant aux deux tiers du volume mondial.
l’Algérie, quant à elle, arrive à la cinquième position du classement mondial des pays émetteurs de gaz torchés, enregistrant près de 9.32 milliards de mètres cubes d’émanations de ce genre pendant l’année 2020. Un chiffre en légère diminution par rapport à l’année 2019, avec 0.02 milliards de mètres cubes émanés.
Absence de réglementations régissant le torchage du gaz
Ce même rapport déplore l’absence de normes et de réglementations adaptées, régissant la pratique du torchage du gaz naturel. Mais aussi, il met en lumière les différents désagréments et obstacles associés au manque d’infrastructures de traitement, aux difficultés économiques et l’indifférence des autorités compétentes des pays concernés.
À titre d’exemple, le rapport évoque les grands champs de torchage que possèdent certains pays, à l’instar de l’Algérie, l’Irak, l’Iran et le Venezuela. Ces sites sont responsables de l’émission de divers gaz dangereux dans l’atmosphère, tels que le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane. Ce dernier, dont les répercussions sont 80 fois plus nocives que le CO2 sur une période de 20 ans, contribue largement au réchauffement climatique.
Initiatives pour réduire les émissions de gaz torchés
Selon les constatations du rapport, durant l’année 2020, la production de l’or noir avait atteint les 76 millions de barils, soit une déclinaison de 8% par rapport à 2019 (82 millions). En parallèle, le volume mondial de gaz torché s’est établi à 142 milliards de mètres cubes en 2020, soit une diminution de 5% par rapport à 2019 ( 150 milliards).
Prenant des initiatives, le Groupe de la Banque mondiale a lancé un fonds fiduciaire dédié exclusivement à faire cesser la pratique du torchage du gaz. Cette initiative, résultant en un partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés (GGFR), inclut plusieurs gouvernements, des entreprises pétrolières, dont Sonatrach, et diverses organisations internationales.
Le responsable du GGFR, Zubin Bamji, interpelle les dirigeants des pays producteur de l’or noir et les campagnies pétroliéres sur la nécessité de fonder leurs programmes de lutte contre le recheffaument climatique et leurs futures actions sur la réduction de cette forme de décomposition thermique, et exhorte les protagonistes du secteur des hydrocarbures à agir contre cette problématique environnementale inquiétante.