L’Algérie, pays riche en ressources pétrolières, est fortement dépendante de ses revenus issus de l’or noir. Mais pourquoi ce pays d’Afrique du Nord a-t-il besoin que le prix du baril de pétrole dépasse les 80 dollars ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre dans cet article. Nous explorerons les facteurs économiques, politiques et sociaux qui rendent ce seuil crucial pour l’économie algérienne. Plongez avec nous dans les arcanes de l’économie pétrolière algérienne et découvrez pourquoi un baril à plus de 80 dollars pourrait être une bouée de sauvetage pour le pays.
Le budget de l’État algérien pour 2025 : une analyse détaillée
Le budget de l’État algérien pour 2025, récemment adopté par le Parlement et signé par le président, présente des dépenses d’investissement de 3.128,32 milliards de DA, inférieures aux dépenses de personnel (4.445,78 milliards de DA) et aux dépenses de fonctionnement (426,4 milliards de DA). Ces dépenses sont deux fois supérieures aux recettes, entraînant un déficit budgétaire de 8 271,55 milliards de DA, soit -21,8 % du PIB. La dette publique interne représente près de 50 % du PIB. L’analyse de ce budget soulève des questions sur la soutenabilité des finances publiques algériennes, notamment en cas de baisse des prix du pétrole.
La dépendance de l’Algérie aux revenus pétroliers
L’économie algérienne est fortement tributaire des revenus pétroliers. En effet, la fiscalité pétrolière représente près de 45% des recettes budgétaires totales du pays et les revenus extérieurs issus des hydrocarbures constituent 90% des recettes en devises. Une baisse des prix du pétrole pourrait donc avoir un impact significatif sur les finances publiques. Par ailleurs, les dépenses publiques sont principalement réparties entre les transferts (37,1% du total), les salaires et traitements (34,18%) et les investissements publics (18,6%). La fiscalité ordinaire ne couvre qu’à peine les traitements et salaires, soulignant ainsi la dépendance du budget de l’État aux revenus pétroliers.
Les initiatives de l’Algérie pour équilibrer son budget et stimuler l’économie
Face à ces défis, l’Algérie envisage la création d’une Agence nationale dédiée aux grands équilibres budgétaires, à la prospective et à la planification. Cette initiative vise à apporter une vision proactive de l’évolution des dépenses publiques et de l’utilisation optimale des ressources. Par ailleurs, le prix du baril de pétrole joue un rôle crucial dans l’équilibre budgétaire. Si le prix descend en dessous de 80 dollars, cela pourrait accentuer l’inflation et ralentir la croissance économique. Pour attirer les investissements étrangers, l’Algérie a mis en place la nouvelle loi n° 22-18 et vise à augmenter ses exportations hors hydrocarbures. Cependant, le secteur informel reste un problème majeur, avec peu de mesures radicales prévues dans la LF 2025 pour y faire face.