L’Algérie, pays du Maghreb riche en diversité agricole, connaît une abondance d’agrumes sur son marché. Mais à quoi est due cette profusion ? Quels sont les facteurs qui contribuent à cette production massive ? Cet article se propose de vous éclairer sur les raisons de cette abondance d’agrumes en Algérie. Nous explorerons les conditions climatiques, les techniques de culture, ainsi que les politiques agricoles mises en place par le gouvernement algérien. Plongez avec nous dans l’univers juteux et coloré des agrumes algériens pour comprendre pourquoi ils sont si présents sur les étals des marchés.
Algérie : Boom des plantations d’agrumes et modernisation de la culture
L’Algérie connaît une expansion sans précédent de ses plantations d’agrumes, atteignant un record de 70 000 hectares. Cette croissance est due à un programme d’arrachage visant à rajeunir les vergers vieillissants et à l’introduction de nouvelles variétés à maturité échelonnée. Par ailleurs, l’adoption de techniques modernes telles que la plantation à haute densité, l’irrigation par goutte-à-goutte et l’utilisation de variétés à haut rendement ont suscité l’intérêt de nouveaux investisseurs.
Fluctuation des prix et augmentation de la production d’agrumes en Algérie
En 2024, les prix des oranges ont grimpé jusqu’à 400 DA le kilo avant de redescendre sous la barre des 100 dinars début 2025. Le citron a suivi une tendance similaire, offrant une opportunité aux consommateurs algériens. Parallèlement, la production d’agrumes a augmenté, passant de 16 millions de quintaux en 2023 à 18 millions en 2024. Aziez Foued, président du Conseil interprofessionnel de la filière pour la wilaya de Blida, prévoit une production de 5 millions de quintaux à Blida, créant une offre qui dépasse largement la demande.
Le défi de l’irrigation face à la sécheresse en Algérie
L’Algérie, malgré son essor agrumicole, fait face à des défis majeurs liés aux changements climatiques et à la sécheresse endémique. L’agrumiculture, étant une filière agricole gourmande en eau, est particulièrement touchée. La pluviométrie annuelle moyenne dans la Mitidja n’est que de 600 mm/an, alors que les besoins pour l’agrumiculture sont compris entre 1 200 et 1 500 mm/an. Pour pallier ce déficit, l’utilisation de l’eau des nappes souterraines est nécessaire. Le premier Salon national des agrumes, organisé en janvier 2023, a mis l’accent sur la sensibilisation des agriculteurs à l’irrigation au goutte-à-goutte.