Dans un contexte de renforcement des politiques migratoires, le gouvernement français a récemment autorisé les préfets à retirer les titres de séjour et à procéder à l’expulsion des étrangers en situation irrégulière. Cette décision, qui suscite déjà de vives réactions, marque une nouvelle étape dans la gestion de l’immigration en France. Dans cet article, nous analyserons les implications de cette mesure, ses conséquences potentielles sur les personnes concernées et les réactions qu’elle a provoquées. Restez avec nous pour comprendre les tenants et aboutissants de cette décision controversée.
Hausse significative des expulsions d’étrangers en France
La France a connu une augmentation notable du nombre d’expulsions d’étrangers, y compris ceux munis d’un titre de séjour. Cette tendance s’explique par la mise en œuvre de nouvelles mesures législatives sur l’immigration. En 2023, le nombre d’étrangers ayant commis des infractions et renvoyés dans leur pays d’origine a atteint 4 689, soit une hausse de 30% par rapport aux 3 615 expulsions de 2022. Ces chiffres ne concernent que les étrangers ayant perturbé l’ordre public. Globalement, la France a expulsé 11 722 étrangers en 2023, marquant une augmentation de 22% par rapport à l’année précédente.
La nouvelle loi sur l’immigration, un levier pour accélérer les expulsions
Le gouvernement français attribue cette hausse des expulsions à la récente loi sur l’immigration. Cette législation a permis de mettre en œuvre 1 000 nouvelles obligations de quitter le territoire français qui n’étaient pas possibles auparavant. Les préfets jouent un rôle crucial dans ce processus, ayant reçu l’instruction d’accélérer les procédures d’expulsion. Un télégramme du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été envoyé à toutes les préfectures pour souligner cette priorité. Il s’agit principalement d’étrangers ayant commis des délits et arrivés en France avant leurs 13 ans ou ayant établi des liens familiaux sur le territoire.
Focus sur les « étrangers islamistes radicaux » et réexamen des situations individuelles
En plus des délinquants, la France cible spécifiquement les « étrangers islamistes radicaux ». Depuis le début de l’année, 60 étrangers inscrits au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ont été expulsés. Le gouvernement souhaite également revoir chaque cas d’étranger perturbant l’ordre public, y compris lors de la délivrance et du renouvellement des titres de séjour. Ainsi, tout étranger, même en situation régulière, peut voir son titre de séjour retiré et être soumis à une procédure d’expulsion.