Face à l’augmentation du nombre de citoyens algériens atteints de diabète, la production de l’insuline sur le territoire devrait commencer dès 2023. L’industrie pharmaceutique mettra tout en œuvre pour réaliser cet objectif.
Les stratégies ont déjà été clairement définies et les investisseurs sont confiants concernant le projet. Selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun, 50% des besoins nationaux devraient donc être produits en Algérie.
La production locale de l’insuline est vitale
Actuellement, 2 millions et demi de diabétiques sont insulino-dépendants en Algérie. Ces patients dépendent ainsi entièrement de l’importation, pourtant en cas d’imprévu ou de problème au niveau du transport depuis l’étranger ou du fournisseur, ces derniers pourraient être en danger.
Sur le plan économique, 90% de l’insuline provient d’un seul laboratoire et le montant total de l’importation se chiffre à 420 millions d’euros par an. Une production locale serait ainsi plus sécurisante pour la population, moins coûteuse et alors plus accessible.
L’insuline produite sera de forme injectable
L’Algérie a déjà démontré ses capacités à produire des injectables depuis 30 ans, rien ne devrait alors l’empêcher de fabriquer de l’insuline sous cette forme. Ainsi les responsables des unités de production auront toutes les compétences pour atteindre l’objectif de production de 50% des besoins en insuline.
Dans le contexte économique et politique mondial, qui est assez préoccupant, cette mesure est urgente et prioritaire, car cela concerne la santé. Environ 4 producteurs nationaux seront ainsi chargés de mettre en place et d’accomplir le projet.
🇩🇿| L'#Algérie produira, à partir de 2023, de l'insuline sous forme de stylos. L'insuline sera produite sur plusieurs unités de productions à travers le territoire, et représente un investissement 100% algérien. L'importation de l'insuline ne sera donc plus d'actualité. #Santé pic.twitter.com/DnNUpiOCoY
— The Algerian Post (@TheAlgiersPost) November 21, 2022
Le marché des compléments alimentaires devrait aussi être réglementé prochainement, parce que la valeur de leur importation par an s’élève à 50 millions d’euros. Pourtant, il semble qu’il est possible de fabriquer leur matière première localement.
La production du paracétamol devrait commencer en 2024 grâce au laboratoire Frater-Razes, et la fabrication des dérivés du sang serait par ailleurs au programme.