Le hawala est un système traditionnel permettant d’effectuer des transferts internationaux d’argent de manière informelle. Découvrez leur mode de fonctionnement.
Une méthode ayant existé depuis des siècles
Le hawala a existé depuis bien longtemps avant que les banques traditionnelles ne soient créées. Sa longévité est certainement due à son efficacité et sa simplicité. Pourtant, il s’agit d’un système parallèle illégal qu’aucune institution n’a pu mesurer.
Les cambistes des hawala, ainsi que leurs utilisateurs, veillent à rester discrets sur leurs activités. Aucun nom ne circulant, il est encore plus difficile de donner des statistiques. Les autorités tentent tant bien que mal de remonter les filières, mais quasiment rien ne permet d’entreprendre des enquêtes sérieuses.
Le risque principal est que le système est exploité par des réseaux criminels, comme ceux opérant dans le blanchiment d’argent ou le terrorisme. Ce sont essentiellement les pays arabes qui sont les premiers bénéficiaires des hawala, notamment ceux de l’Asie du Sud, de la Corne d’Afrique ou encore du Golfe persique. Les Algériens vivant en France y font également appel pour envoyer de l’argent dans leur pays natal.
La confiance est le seul mot d’ordre
Grâce aux hawala, une personne voulant transférer de l’argent à l’étranger n’a plus besoin d’ouvrir un compte bancaire. Celle-ci n’a qu’à remettre la somme à envoyer en devise locale au hawaladar. Un mot de passe est aussi requis et qui a été conjointement défini par l’expéditeur et le destinataire.
Le premier hawaladar contacte alors un homologue du pays destinataire. Il lui indique le montant équivalent en devise correspondante avec le fameux mot de passe. Le destinataire reçoit alors les coordonnées du hawaladar qu’il doit contacter pour retirer son argent. Il lui communique à son tour le mot de passe pour finaliser la transaction et recevoir l’argent.
Pour les vrais professionnels, assurer un transfert se fait en quelques heures. L’expéditeur quant à lui se déleste des frais de banque, alors que le récepteur peut utiliser son argent comme il le souhaite, sans motif spécifique.