Afin de préparer le mois de ramadan, le ministère du Commerce algérien a annoncé à l’antenne de la Radio Algérienne, le 20 mars 2021, la suspension de la commercialisation de l’huile de table en bidon de 5 litres et celle de la semoule en sac de 25 kg. Ces mesures font partie d’un ensemble de préparatifs initiés par les départements du commerce, de l’industrie et de l’agriculture il y a quatre mois pour garantir la disponibilité de produits alimentaires durant le ramadan.
Les révélations du responsable Ahmed Mokrani
Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, a révélé que 8 réunions entre ces trois ministères avaient eu lieu afin d’assurer la disponibilité des produits alimentaires et agricoles. Pour ce qui est de la farine de blé, 14.579 tonnes sont mises à disposition.
Quant à l’huile alimentaire, 55 000 tonnes seront produites durant le ramadan et distribuées sur les points de vente. Dans un souci de transparence et de contrôle, des inspections inopinées vont être effectuées pour s’assurer que les prix soient maintenus à un niveau acceptable.
Les autorités ont également mis en place une structure adaptée pour traiter les plaintes liées aux commerçants malhonnêtes ou aux produits périmés.
La suspension de la vente de 2 produits phares
Cette suspension concerne principalement deux produits phares : le bidon d’huile alimentaire de 5 litres et le sac de semoule de 25 kg. Cette mesure vise donc à réduire considérablement l’accès auxdits produits en assurant leur disponibilité durant le ramadan.
Les citoyens algériens peuvent encore acheter des petits formats dont les quantités ne dépassent pas 1 litre pour l’huile et 3 kg pour la semoule.
De plus, la liste des magasins autorisés à distribuer des produits pendant le ramadan sera bientôt rendue publique. Malgré toutes ces mesures, lorsque le jeûne arrive à son terme, certaines denrées devraient manquer et les prix risqueraient d’augmenter.
Vente illicite des produits alimentaires
Malheureusement, chaque année le ramadan est marqué par la reprise de la vente illicite de produits alimentaires comme l’huile ou la viande. En effet, des spéculateurs profiteraient des pénuries pour vendre des produits hors des circuits classiques et sans contrôles gouvernementaux.
Ainsi, des produits de mauvaise qualité ou périmés sont vendus à des prix exorbitants alors que leurs conditions de conservation ne sont pas toujours remplies. Pour ne pas favoriser cette pratique, la suspension de la vente des bidons d’huile de 5 litres et des sacs de semoule de 25 kg est une solution adéquate.
Le président de la République, Abdelmajid #Tebboune, dans une interview, a dénoncé les spéculateurs, qui à l’approche du mois de #Ramadan, font augmenter les prix. Il souhaite ainsi renforcer la numérisation pour contrer cette pratique et celle de la bureaucratie. #Algérie pic.twitter.com/A55bpRmSB7
— Al Djazair News (@aldjazairnews) February 24, 2023
Mesures supplémentaires pour 2022 et 2023
Pour lutter contre les abus et limiter les pénuries, des mesures supplémentaires seront mises en place les années suivantes. En 2022, des stocks importants devraient être accumulés pour faire face à la demande et pour pouvoir plafonner les prix avant le ramadan.
De plus, des campagnes publicitaires pour informer la population seront orchestrées. En 2023, la mise en place de marchés de proximité, ambitieux mais nécessaires, devrait permettre aux citoyens algériens d’accéder à des produits frais et locaux. Elles se focaliseront sur les fruits, légumes, volailles et poissons.
Le ministère du Commerce algérien saura donc mobiliser les différentes structures administratives pour que le ramadan 2023 se déroule sans accrocs. La suspension de la commercialisation de certains produits alimentaires n’est donc qu’une première étape pour passer ce mois béni dans les meilleures conditions possibles.