L’approche du mois de ramadan réveille chaque année le débat autour de l’importation de la viande rouge en Algérie. Cette année, en raison d’une flambée des prix, le gouvernement algérien a décidé de trouver une solution à ce problème et s’est tourné vers l’importation de la viande bovine de l’Europe et l’adoption du système du troc (marchandise contre bétail). Cependant, aucune mesure n’a été prise.
En fait, l’État algérien a fixé son choix et trouve un autre plan. En effet, les prix de cet aliment ont atteint des niveaux très élevés, dépassant largement le seuil de 1.800 DA le kilogramme.
Particulièrement pour la population à bas revenus, cette montée des prix pourrait encore accroître durant le mois sacré. Dans cet article, nous allons voir plus en détail l’opération d’importation qui a été entamée par les autorités algériennes.
Le recours à l’importation de la viande colombienne
Pour combattre la flambée des prix, les autorités algériennes ont commencé une procédure d’importation de viande rouge colombienne. D’après un dirigeant colombien, « L’Algérie est pressée d’acquérir de la viande colombienne pour la période du Ramadan”. Et ce n’est pas tout !
La même source médiatique a fait savoir que l’Algérie envisagerait d’importer près de 5.000 tonnes par an. Ainsi l’Algérie serait parmi les cinq plus majeurs importateurs de la Colombie dans le secteur d’exportation de viande rouge.
Les conditions de l’importation de la viande rouge
Selon le média colombien spécialisé CONtexto ganadero, les autorités sanitaires algériennes et leur homologue de la Colombie auraient même signé un mémorandum d’entente. Les responsables algériens devraient également procéder à des visites d’audit avant de réceptionner les commandes. Ces mesures sont donc prises pour s’assurer que cette viande est conforme aux préceptes de la charia.
Les conséquences de l’importation de la viande colombienne
Le recours à l’importation de la viande rouge colombienne pourrait être une solution à court terme pour répondre à la demande en viande et soulager les citoyens. Cela permettrait également de stabiliser les prix et de freiner la hausse des prix durant le mois de ramadan.
Cependant, cette solution ne résoudra pas le problème de fond à savoir la faiblesse des capacités d’élevage et des exportations de la viande locale. Le gouvernement devra donc s’atteler à trouver des solutions durables pour réguler le marché des viandes rouges et assurer une meilleure répartition des prix.