Les passeports biométriques délivrés en 2015 et 2016 arrivent à expiration cette année. Entre la pandémie et les demandes qui augmentent en flèche, le consulat d’Algérie en France travaille sous une rude pression en ce moment. De leur côté, l’Etat algérien envisage d’accepter le passeport vaccinal pour relancer le tourisme au pays.
Limitation des rendez-vous à cause du coronavirus
La validité des passeports des Algériens ne peut dépasser les cinq ans. Cette validité touche surtout les passeports des mineurs qui ont été délivrés depuis 2013. Leurs papiers doivent donc être renouvelés cette année.
Cependant, les consulats d’Algérie doivent appliquer les mesures sanitaires en vigueur afin de limiter autant que possible la propagation de la COVID-19. Ainsi, la prise de rendez-vous s’effectue via Internet, et cela depuis l’année dernière. « Chaque année, le renouvellement de passeport crée une très longue file à l’entrée. Parfois même, des bousculades se produisent devant les guichets. Il est impossible de laisser une foule pareille se regrouper en temps de crise », précise le consul adjoint, en charge du service des passeports biométriques.
Toutefois, malgré ces mesures, le consulat fait quelques exceptions par rapport aux prises de rendez-vous sur place. Les femmes seules avec un enfant, les personnes âgées, et les personnes handicapées font partie de ces exceptions. « Il arrive également qu’on traite les dossiers de toute une famille durant un seul rendez-vous », ajoute le vice-consul. « Les parents ont rarement le temps de réserver plusieurs créneaux pour leurs enfants. »
Actuellement, six agents sont chargés du traitement de ces passeports. Environ 80 dossiers par jour sont traités quotidiennement. Le nombre de passeports délivrés depuis l’opération en 2013 est estimé à plus de 240.000. Ainsi, les consulats algériens en France auront une vague de demande interminable au moins jusqu’à l’année prochaine, à la même période.
Passeport vaccinal : la solution pour le retour du tourisme ?
Voyager en temps de pandémie est devenu très difficile. Entre la quarantaine, les différents tests à passer, ou les dérogations spéciales de voyage, nombreux sont les documents nécessaires pour valider son visa et son passeport. Pour l’Algérie spécialement, l’arrivée au pays a été fermée il y a plusieurs semaines de cela. Bien qu’aucune mesure ne soit prise quant à la réouverture des frontières, les responsables envisagent l’application d’une quarantaine obligatoire pour les voyageurs. Ainsi, les aéroports pourront à nouveau accueillir les touristes sans souci.
En ce qui concerne les sorties, l’obtention du passeport et du VISA dépend principalement du pays hôte. Pour faciliter la validation de ces papiers, les Institutions auraient lancé le débat d’instauration du « passeport vaccinal » , à l’exemple de plusieurs pays européens. Il s’agit d’un document attestant la vaccination de la personne contre la COVID-19. Toutefois, ce passeport devra être accompagné par un test PCR de moins de 72H. Plusieurs pays ont déjà approuvé l’utilisation de ce passeport afin de relancer leur secteur du tourisme.
Si l’Algérie n’est qu’au stade des débats pour le lancement de ce passeport, c’est surtout à cause du retard observé durant la campagne de vaccination. Quitte à ne pas délivrer le passeport vaccinal, ne serait-il pas judicieux d’accepter son utilisation afin de relancer le secteur du tourisme et du transport aérien en Algérie ?