Face à la crise que traverse Tunisair, un ancien ministre tunisien lance un appel pour une stratégie de revitalisation purement nationale. Il estime que l’avenir de la compagnie aérienne nationale doit être pensé et construit par les Tunisiens eux-mêmes. Cet article explore cette proposition audacieuse et ses implications potentielles pour l’avenir de Tunisair. Quels sont les enjeux d’une telle démarche ?
Comment pourrait-elle se concrétiser ? Quels bénéfices pourraient en tirer la compagnie aérienne et le pays tout entier ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre.
Les solutions de Mohsen Hassan pour la relance de Tunisair
L’ex-ministre du Commerce, Mohsen Hassan, a proposé une série de mesures pour redresser la situation financière de Tunisair sans l’intervention d’un partenaire stratégique. Il suggère que la compagnie aérienne pourrait restructurer ses dettes, émettre des obligations convertibles en actions et ouvrir son capital à d’autres entreprises tunisiennes pour se refinancer.
Lors d’une intervention sur Express FM le 9 juin 2025, il a souligné la possibilité pour Tunisair de transformer ses dettes accumulées auprès de l’État et des banques locales en une augmentation de capital. Il a également recommandé l’émission d’obligations convertibles et l’attraction d’investisseurs privés nationaux pour renforcer les fonds propres de l’entreprise.
Conversion des dettes et mobilisation des investisseurs privés
Mohsen Hassan a mis en avant l’idée de convertir les dettes de Tunisair, accumulées auprès de l’État et des banques locales, en une augmentation de capital. Il a également proposé l’émission d’obligations convertibles pour attirer des investisseurs privés nationaux afin de renforcer les fonds propres de la compagnie aérienne.
« Pourquoi chercher un partenaire stratégique alors que nous pouvons mobiliser des ressources internes ? », s’est interrogé l’ancien ministre du Commerce, convaincu que ces mesures permettraient de financer à la fois la modernisation de la flotte et les départs volontaires du personnel.
La problématique du sureffectif et la nécessité d’une restructuration sociale
Actuellement, Tunisair compte 6 500 employés, un chiffre que Mohsen Hassan considère comme excessif. « Tunisair est submergée par le nombre de ses employés », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une réduction des coûts salariaux. Toutefois, une telle restructuration sociale nécessiterait des fonds conséquents. L’État ne pourrait assumer seul cette charge sans une réorganisation financière préalable.
Cette situation met en lumière l’importance d’une gestion efficace des ressources humaines et financières pour garantir la pérennité de la compagnie aérienne.
