La culture de la pomme en Algérie est sur le point de connaître une véritable révolution. Une technique innovante, encore inédite dans le pays, promet de bouleverser les méthodes traditionnelles de production et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les agriculteurs algériens. Cette innovation pourrait non seulement augmenter significativement les rendements, mais aussi améliorer la qualité des fruits produits. Dans cet article, nous allons explorer cette technique révolutionnaire et ses implications potentielles pour l’agriculture algérienne. Restez avec nous pour découvrir comment la technologie peut transformer un secteur aussi ancien que la culture de la pomme.
La région des Aurès, un bastion de la production de pommes en Algérie
Grâce à son climat hivernal propice à la floraison printanière des pommiers, l’interdiction d’importation de ce fruit depuis 2016 et l’adoption de la technique des vergers en super-intensif, la région des Aurès s’est hissée au rang de principal producteur de pommes en Algérie. Cette méthode permet une production rapide, dès deux ans après la plantation, assurant un retour sur investissement accéléré. Le wali de Batna prévoit une récolte record cette année, avec une estimation de 1,6 million de quintaux de pommes.
La technique du super-intensif, un pari gagnant pour la production de pommes
Le verger de Bilal, âgé de deux ans seulement, illustre parfaitement l’efficacité de la technique du super-intensif. Les jeunes arbres sont plantés à une densité élevée, avec trois spécimens sur une longueur de deux mètres. Yacine, responsable de la coopérative de Bouhmama à Khenchela, est un fervent défenseur de cette méthode. Il a investi dans des filets anti-grêle pour protéger les fruits, des pieux en béton pour délimiter chaque ligne d’arbres et un système d’irrigation par goutte à goutte. Pour chaque hectare, 3.000 jeunes arbres sont achetés, garantissant une production abondante après seulement deux ans.
Les wilayas de Khenchela et Batna, moteurs de l’économie locale grâce à la pomme
En quelques années, les wilayas de Khenchela et Batna se sont transformées en véritables pôles de production de pommes, générant de nombreux emplois. Cependant, pour assurer une pérennité à cette activité, des défis restent à relever. Il s’agit notamment de maîtriser les prix du marché et d’assurer une gestion durable des ressources hydriques locales, indispensables à l’irrigation des vergers en super-intensif. Yacine, fervent défenseur de cette technique, souligne que malgré un investissement initial conséquent, le retour sur investissement est rapide, débutant dès deux ans après la plantation.