Ces dernières années, le gouvernement tente toute possibilité pour réduire les importations. Mais cette tentative de réduction a entraîné de lourdes conséquences sur la disponibilité de certains produits.
L’industrie pharmaceutique algérienne en manque !
Mis à part les produits alimentaires, les médicaments pour traiter certaines maladies connaissent un manque sur marché algérien.
Le programme d’importation de médicaments pour 2021 mis en place par le ministère de l’Industrie pharmaceutique a permis une baisse de 40 % de la facturation d’importation par rapport à 2019. Ce qui correspond à une belle somme de 800 millions d’euros.
Cette économie a été réalisée en conciliant les besoins nationaux et les stocks existants en matière de médicaments.
Cedit programme avait pour objectif de réguler le marché des médicaments dans le pays. Pour cela, il est articulé autour de trois grands axes, notamment l’assurance de la disponibilité des médicaments, le développement du domaine pharmaceutique et la baisse de la facturation d’importation.
Toutefois, si le plan du ministère vise à motiver la production locale, elle n’est pas en mesure de substituer les différentes formes de traitement.
Les cancéreux sont les plus concernés par la rupture
Si le trésor public ne souffre plus de la lourde facturation d’importation de médicaments, les cancéreux quant à eux se voient leur souffrance doublée.
Les traitements du cancer sont les plus touchés par cette pénurie. La pharmacie centrale des hôpitaux enregistre de graves perturbations de la disponibilité. Les principaux fournisseurs d’anticancéreux algériens ont arrêté leur production tandis que les laboratoires européens les vendent à prix exorbitant.
La contrainte budgétaire complique alors davantage le traitement du cancer en Algérie. De plus, pour importer des médicaments à des prix aussi forts, il faut avoir l’autorisation. C’est pourquoi l’Algérie est classée parmi les derniers pays du Maghreb à accéder aux traitements innovants.
Pour améliorer la prise en charge, les professionnels réclament l’optimisation de l’usage du fond cancer. Ils appellent aussi le déblocage du financement des thérapeutiques innovantes.
Les pouvoirs publics de leur côté attendent l’installation de l’Observatoire national qui sera affilé au Comité des professionnels cliniciens. Sa mise en place permettrait de garantir la disponibilité des produits pharmaceutiques sur le commerce algérien.