Compte tenu de la situation sanitaire, le secteur du tourisme en Algérie enregistre des pertes évaluées à 30 milliards de dinars par mois, selon le directeur général du tourisme Moussa Ben Tamer.
La pandémie a engendré des ravages économiques
D’après les informations révélées par le journal ECOTIMES, le directeur général du tourisme au ministère du tourisme, de l’Artisanat et du travail familial, Moussa Ben Tamer, a indiqué que la crise sanitaire et la fermeture des frontières, ont engendrées des ravages économiques considérables, estimant ainsi les pertes à 30 milliards de dinars par mois.
Selon un expert du tourisme en Algérie, M. Bourad Mohamed, les pertes seraient plus conséquentes. En effet, additionnant le pourcentage de remplissage, ainsi que la restauration et les animations touristiques, le chiffre serait en nette hausse, par rapport au chiffre indiqué par les autorités.
Persuadée de la gravité de la situation, la même source estime que les agences de voyages sont celles qui en pâtissent le plus de ces conditions déplorables. À titre d’exemple, l’expert évoque le Hadj et la Omra, un marché qui représente plus de 600 millions de dollars. Ainsi, on peut déduire que le manque à gagner de ces agences de voyages est colossal.
Par ailleurs, le déclin de ces agences de voyages s’est accentué par la fermeture des frontières du pays qui s’éternise. En effet, plus de 70% de leurs recettes proviennent du transport aérien. De ce fait, la vente de billets de voyage vers l’étranger représente l’essentiel du chiffre d’affaires.
Aucune mesure pour le secteur du tourisme
Selon le même journal économique Algérien, aucune mesure n’a été mise en place afin de surmonter ces difficultés. Des observateurs mettent l’accent sur la sous capacité litière du pays.
Ainsi, le tourisme estival enregistre un manque avoisinant les 60.000 lits incluant aussi la sphère camping. Le tourisme saharien note un déficit de 10.000 lits et enfin le tourisme montagnard marque un manque de 2000 lits.
D’après les affirmations de certains économistes sur le sujet, aucune mesure économique et financière n’a été adoptée afin de surmonter la crise du secteur touristique. estimant que le budget alloué au secteur touristique est très bas par rapport à d’autres secteurs.
D’autre part, la fédération nationale des agences de tourisme (FNAT) et le syndicat des agences de tourisme (SNAV), ont saisi leur tutelle à ce sujet durant la période estivale 2020. Cette doléance a été transférée au ministère des finances pour suites à donner. À ce jour, cette demande est restée sans réponse.