L’afflux des touristes algériens vers la Tunisie pour cette saison estivale est encore loin des chiffres attendus. Quels sont les motifs de ce retard ?
Une réouverture des frontières longuement sollicitée
Le 15 juillet dernier, les autorités algériennes et tunisiennes ont décidé d’un commun accord de rouvrir leurs frontières terrestres. L’objectif étant de profiter de l’arrivée des vacances scolaires pour redynamiser l’activité touristique des deux pays.
En effet, selon les estimations des professionnels algériens, environ 1 million de leurs compatriotes devront se rendre vers les différents sites tunisiens. Chaque pays a pris les dispositions nécessaires pour accueillir cette manne financière. Un des exemples représentatifs est l’initiative du ministre de l’Intérieur tunisien visant l’arrêt de l’usage des sabots de police envers les touristes algériens.
Depuis cette décision, le nombre de touristes algériens traversant les 9 postes frontaliers est certes important, mais encore insuffisant. Une légère déception s’est donc faite ressentir surtout du côté tunisien.
Le mois d’août est prometteur
Même si les Algériens retardent leur départ, les Tunisiens restent prêts pour l’arrivée massive des vacanciers pour le mois prochain. En témoigne, les réservations d’hôtels quasiment à leur limite en août.
Cependant, une réserve est à faire sur la décision définitive des touristes. La crise financière actuelle a entraîné des annulations de réservation. De nombreux foyers sont dans l’incapacité soudaine d’assurer les dépenses prévues pour leurs vacances.
Les facteurs d’hésitation et de désistement sont multiples, mais l’inflation généralisée touchant même le coût des tests PCR en est la principale cause. Il faut aussi dire que l’instabilité politique en Tunisie n’est pas en faveur de la ruée des touristes.
Espérons que la situation puisse s’améliorer rapidement et que les Algériens puissent partir en vacances en toute quiétude dans leur destination de prédilection.