Le 29 octobre 1989, l’Algérie s’est réveillée au rythme des secousses. Un séisme d’une magnitude estimée à 5,7 sur l’échelle de Richter a frappé la région d’Alger, provoquant la panique dans plusieurs wilayas du centre du pays.
Cet événement, survenu un dimanche matin, reste gravé dans la mémoire collective comme l’un des plus marquants de la fin des années 1980.
Quand la capitale se fige sous le choc
Il est un peu plus de 9 heures lorsque la terre commence à vibrer. Les habitants d’Alger, de Blida et de Boumerdès se précipitent hors de chez eux, redoutant un drame semblable à celui d’El Asnam (Chlef) survenu neuf ans plus tôt.
Les secousses, brèves mais puissantes, font vaciller des immeubles et fissurent de nombreux bâtiments publics et habitations.
Selon les rapports de l’époque, le séisme fit plusieurs blessés et dégâts matériels considérables dans la région du Sahel algérois.
À Alger-centre, des pans de murs se sont effondrés, tandis que les communications furent temporairement interrompues.
Quelques heures après la secousse principale, des répliques se sont fait sentir, notamment à Boufarik et Blida, accentuant la peur des habitants.
Les autorités locales ont rapidement mobilisé les services de la Protection civile pour sécuriser les zones touchées.
Une secousse qui a changé la perception du risque sismique
Cet épisode a rappelé à l’Algérie sa vulnérabilité face aux tremblements de terre, un risque naturel particulièrement présent sur la côte nord.
À la suite du séisme de 1989, les autorités ont renforcé la surveillance sismologique et actualisé les normes de construction parasismique, déjà mises en place après la tragédie d’El Asnam.
Aïcha, 63 ans, habitante d’Alger à l’époque
Aujourd’hui encore, chaque secousse, même légère, ravive la mémoire de ces journées d’inquiétude. Les habitants de la région d’Alger savent désormais qu’un simple frémissement du sol peut faire ressurgir des souvenirs enfouis.





