Face à une situation de travail jugée inacceptable, les jeunes médecins tunisiens ont décidé de faire entendre leur voix. Ils se mobilisent pour revendiquer des conditions de travail plus justes et équitables. Cette manifestation, qui intervient dans un contexte de crise sanitaire mondiale persistante, soulève des questions cruciales sur l’avenir du système de santé en Tunisie. Cet article se propose d’explorer les raisons de cette mobilisation, les revendications des manifestants et les répercussions potentielles de ce mouvement sur le paysage médical tunisien.
Restez avec nous pour comprendre les enjeux de cette lutte pour la justice sociale dans le secteur de la santé.
Les jeunes médecins tunisiens se mobilisent pour leurs droits
Une marche nationale a été organisée par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Santé. Partant de la Faculté de médecine de Tunis, près d’un millier de jeunes médecins ont défilé jusqu’au siège du ministère pour faire entendre leurs revendications.
Parmi celles-ci, une revalorisation de l’indemnité des gardes, actuellement fixée à 3 dinars de l’heure, un montant jugé « symbolique et indécent ». Ils demandent également des critères transparents pour l’évaluation des stages médicaux et le respect du droit au congé maternité pour les femmes médecins en formation.
Des conditions de travail indignes pour les jeunes médecins tunisiens
Les protestataires dénoncent également l’année de service civil, souvent effectuée dans des zones sous-équipées, avec une rémunération parfois inférieure à 750 dinars par mois. Cette situation est jugée inacceptable pour un travail aussi exigeant.
De plus, ils soulignent le manque de considération pour les femmes médecins en congé maternité. En effet, elles sont souvent pénalisées lors de l’évaluation ou la validation de leurs stages, ce qui constitue une violation de leurs droits fondamentaux. Ces conditions de travail précaires poussent de nombreux jeunes médecins à quitter le pays, non pas par choix, mais par nécessité.
Soutien de la société civile aux jeunes médecins tunisiens
Plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur soutien total à la cause des jeunes médecins, qualifiant leur mouvement de « légitime et vital » pour la survie du système de santé public en Tunisie.
Elles ont critiqué les politiques d’austérité et de gestion de crise à court terme, qu’elles jugent responsables de l’effondrement progressif du système de santé public. Bahaeddine Larbi, vice-président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, a annoncé la tenue d’une assemblée générale pour décider des prochaines actions de mobilisation.



