Depuis le début du deuxième trimestre de cette année, le président Abdelmadjid Tebboune annonçait une nouvelle hausse de salaire à l’horizon 2023. Une nouvelle augmentation motivée par l’inflation actuelle de l’économie, et par le dépassement des mesures fiscales prises l’année dernière pour rehausser le salaire des fonctionnaires public et privé.
En moins d’une année après la première hausse, le pays a connu une inflation de plus de 10,8 % selon les experts. La décision du président aiderait le pouvoir d’achat de la population à ne pas craquer. Cependant, entre secteur privé et public, le flou règne quant aux secteurs concernés.
Algérie : Face à l'inflation, qui touche en premier lieu les produits alimentaires de grande consommation, le gouvernement annonce une augmentations des salaires et des pensions pour 2023. Insuffisant, rétorquent déjà citoyens et syndicats. pic.twitter.com/l0Ko3ma0qy
— Yamen Belhaj Officiel (@Yamen99771965) November 23, 2022
En effet, même si les grandes lignes du projet de loi de finance ont déjà été approuvées et votées à l’assemblée. Certains détails restent encore flous. Ce qui est sûr, c’est que dans la fonction publique, le secteur de l’éducation et de la santé sont bel et bien concernés. Le SNPSP affirme que le secteur de la santé a déjà fait l’étude d’une révision des grilles salariales.
Hausse des salaires du secteur privé, un jeu d’équilibriste ?
Si la hausse des salaires dans le secteur public est relativement plus aisée, on insiste bien sur le mot “relatif”. Le secteur privé répond à d’autres règles. En effet, cela se fait par le biais de négociations bipartites (employeurs-employés) ou tripartites (employeurs-syndicats-employés).
Une des manœuvres que possède le gouvernement pour intervenir est d’augmenter le salaire minimum. Cependant, une hausse trop conséquente du salaire minimum pourrait encourager les employeurs à licencier certains de leurs employés, si l’inflation venait à mettre à mal les entreprises.
De l’autre côté, l’augmentation des allocations chômage pourrait encourager les apprentis et les moins bien payés à jouir des allocations. C’est en tout cas ce que partage Hebib Si Ali expert en droit du travail.