Afin de s’affranchir des importations, l’Algérie mise sur la production nationale. D’ici 2023, 40 milliards de dollars seront investis dans le secteur gazier, selon le cabinet de conseil Roland Berger. Ces investissements devraient contribuer à accroître la production de carburants locaux et à remplacer les importations.
Les objectifs à atteindre sont clairement affichés par le gouvernement algérien : doubler la production intérieure et satisfaire 70 % du marché algérien en 2025 grâce aux produits locaux. Afin de réaliser cet ambitieux projet, le pays va créer des partenariats internationaux pour bénéficier des technologies nécessaires pour exploiter les réserves de combustibles fossiles.
Adoption de mesures économiques favorisant l’utilisation de carburants locaux
Le but final est de rendre le carburant local plus attrayant pour les consommateurs. Pour ce faire, le gouvernement algérien prend diverses mesures. La taxation est ainsi revue : l’essence importée est taxée à hauteur de 5 dinars algériens (soit 0,04 $) tandis que le prix de l’essence locale est majoré de 10%. Ces mesures doivent permettre d’encourager l’utilisation des produits nationaux.
De plus, afin de garantir une qualité optimale des produits locaux, le gouvernement algérien va créer un organisme indépendant chargé de contrôler la qualité des carburants vendus sur son territoire. Son rôle sera de vérifier qu’ils respectent les normes internationales en matière de sécurité et d’environnement.
Augmentation des capacités de stockage et transport
Pour soutenir une production nationale suffisante, le gouvernement algérien entend construire de nouvelles infrastructures, notamment des terminaux de pétrole. Ces nouveaux sites permettront d’augmenter significativement les capacités de stockage et de transport de carburant.
Cette stratégie visera à moderniser les infrastructures existantes, qui manquent souvent de capacités, et à supprimer les obstacles concurrentiels entre les différentes régions. De plus, elle permettra d’accroître la flexibilité des opérateurs et d’atténuer le risque lié à la fluctuation des prix des carburants.
La volonté de l’Algérie de mettre fin à ses importations de carburants est aujourd’hui bien affirmée. Pour y parvenir, elle prévoit des investissements massifs dans la production nationale, des mesures fiscales incitant à l’utilisation de carburants locaux, et des augmentations des capacités de stockage et de transport. D’ici 2025, 70% du marché algérien devrait être assuré par des produits nationaux.