Malgré les efforts consentis par l’État, l’Algérie n’échappe pas à l’inflation. En effet, l’économie algérienne est malmenée et cela se ressent dans les ménages. Le pouvoir d’achat des Algériens est en baisse, et ce, à cause de l’augmentation des produits de rente.
En fin 2022, l’inflation de l’Algérie serait comprise entre 9 et 10 %, un chiffre assez contesté par les spécialistes qui soutiennent que l’inflation est sûrement sous-évaluée et qu’elle serait en fait au double soit 20 %. D’autant plus qu’à tout moment elle peut grimper.
L’Algérie dépend essentiellement de ses exportations en hydrocarbures, une chute du prix de ces derniers fragiliserait l’économie du pays. Le contexte géopolitique actuel ne fait pas forcément les affaires d’une économie fragile.
Plusieurs raisons expliquent cette tendance inflationniste, nous vous livrons les analyses des économistes dans la suite de cet article.
Un déséquilibre des forces économiques du pays
Selon les analystes, on peut relever 3 principales causes à l’inflation. Tout d’abord la cause démographique, qui influe sur la demande. Le pays a connu une forte augmentation de sa population ces dernières années augmentant fortement la demande sans un suivi de l’offre.
Deuxièmement, on peut citer l’augmentation des coûts. La difficulté d’importation (pièces détachées, engins, etc.) a enraillé les leviers de production, le secteur de l’automobile en est un bel exemple.
Troisièmement, une baisse de l’offre liée à la difficulté de production. Cela crée un besoin d’importation conséquent, surtout pour les denrées alimentaires. L’Algérie connaît une grande difficulté dans ce secteur, avec un désavantage climatique indéniable.
Entre autres, on peut aussi incriminer le secteur informel, qui injecte de la monnaie non contrôlée par le système financier officiel. Une bouée de sauvetage à court terme pour les particuliers, mais une épine dans le pied dans l’économie du pays à moyen terme. Cette pratique entretient un cercle vicieux de corruption.