Les relations entre la France et l’Algérie sont de plus en plus tendues. En effet, depuis l’arrivée au pouvoir des deux gouvernements respectifs, les tensions entre les deux pays n’ont jamais été élevées. Et la visite du président français à Alger n’a rien changé.
Depuis 2 années, les Algériens désireux de se rendre en hexagone voient leurs demandes de visa rejetées. Et pour cause, le gouvernement français a décidé de réduire le nombre de visas accordés aux Maghrébins, notamment aux Algériens. Trois pays sont les plus concernés, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Une situation qui tend à refroidir les échanges des pays maghrébins avec la France.
La politique migratoire au cœur des tensions ?
Il faut remonter à la crise sanitaire de Covid-19, plus précisément en 2020, pour constater des chiffres aussi bas sur le nombre de visas français accordés aux Algériens. Si en 2019, c’étaient des centaines de milliers de visas qui ont été accordés, actuellement, ces chiffres ne sont plus qu’à quelques dizaines de milliers.
Le président français, E. Macron, a en effet décidé de diviser la poire en 4 pour essayer de mettre la pression au gouvernement algérien sur la question migratoire.
Paris accuse Alger de ne pas fournir d’efforts dans la question du rapatriement de ses ressortissants sous l’obligation de quitter le territoire français. Ce sont plus de 7 731 Algériens qui sont concernés. La France attend de l’Algérie qu’elle augmente l’attribution de laissez-passer et la prise en charge de ses ressortissants considérés comme étant en situation irrégulière.
Jusqu’à présent, seulement 31 laissez-passer consulaires ont été délivrés et 22 expulsions effectives assurées. Ce qui ne représente que 0,2 % de l’effectif sus-cité. À travers cette mesure de rétorsion, l’Élysée hausse le ton pour faire entendre sa politique sur la question migratoire.