Voyager en Europe vient de devenir un peu plus facile, ou du moins, moins stressant. Les nouvelles réglementations européennes concernant les vols retardés ou annulés promettent d’apporter des changements significatifs pour les passagers. Que vous soyez un voyageur fréquent ou occasionnel, ces modifications pourraient avoir un impact direct sur votre expérience de vol. Cet article détaille ce qui change pour vous et comment ces nouvelles règles peuvent améliorer vos droits en tant que passager aérien.
Restez à l’affût pour comprendre comment naviguer dans ce nouveau paysage réglementaire et tirer le meilleur parti de vos voyages futurs.
Réforme majeure des droits des passagers aériens par l’Union européenne
Une réforme significative des droits des passagers aériens a été adoptée par l’Union européenne (UE), modifiant les règles d’indemnisation en cas de retard ou d’annulation de vol. Cette nouvelle réglementation, qui remplace le règlement 261/2004, a été approuvée le 5 juin 2025 à Bruxelles après des négociations intenses.
Les modifications sont importantes : pour les vols intra-européens ou inférieurs à 3.500 km, le seuil d’indemnisation est désormais de 4 heures de retard, avec une indemnité maximale réduite de moitié, à 300 euros. Pour les vols long-courriers, les passagers devront subir un retard de 6 heures pour prétendre à une indemnité de 500 euros.

Justifications de la Commission européenne pour la réforme des indemnisations
La Commission européenne a motivé cette réforme par le coût élevé des indemnisations pour les compagnies aériennes, estimé à 8,1 milliards d’euros par an. Pour compenser ces mesures impopulaires, plusieurs contreparties ont été introduites, notamment un pré-remplissage automatique des formulaires de réclamation, un délai de paiement maximal de 14 jours et une meilleure protection des voyageurs à mobilité réduite.
Les passagers dont le vol est annulé bénéficieront également d’une indemnité automatique sans démarche complexe.
Réactions à la réforme et prochaines étapes
La réforme suscite des critiques de la part de Flightright, une plateforme de défense des voyageurs, et d’Airlines for Europe (A4E), un regroupement de compagnies aériennes. Ces derniers dénoncent respectivement un « démantèlement ciblé et massif » des indemnisations et une complexité accrue du système. De plus, l’extension de la liste des « circonstances extraordinaires » exemptant les compagnies d’indemnisation fait débat.
Le processus législatif n’est pas terminé : le texte doit passer en trilogue, où Parlement européen, Conseil et Commission chercheront un accord final. Si le calendrier est respecté, ces nouvelles règles pourraient être appliquées dès cette année.


