La guerre en Ukraine a fait grimper les prix des hydrocarbures sur le marché international. Une aubaine pour l’Algérie, dont l’économie repose essentiellement sur l’exportation de gaz et de pétrole.
Cette année, le chiffre d’affaires de la filière devrait atteindre les 54 milliards d’euros. Un bond de 20 milliards comparé à la recette de l’année passée. Mais le pays peut aussi compter sur sa production d’engrais. Il s’agit du deuxième pôle d’exportation, sachant que l’Algérie fournit 51% des besoins mondiaux en matière d’engrais.
Des exportations permettant de réduire l’inflation locale
Grâce à l’exportation d’hydrocarbures, le pays est en mesure de limiter les répercussions du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les prix de certains produits agricoles importés ont pu être maîtrisés. Cependant, les commandes de céréales ou encore d’oléagineux en provenance de pays étrangers ont été largement réduites.
Un des principaux clients du gaz algérien est l’Europe, dont 11% de sa consommation est assurée par l’Algérie.
Avec la crise actuelle, l’avenir proche du gaz algérien est prometteur.
Par ailleurs, l’Algérie bénéficie d’une diversification économique, au vu de ses nombreuses ressources. Pour information, les exportations hors hydrocarbures ont permis de générer 3,8 milliards d’euros en 2021. Cette année, l’objectif est fixé à 6,62 milliards.
L’engrais comme autre richesse de l’Algérie
Ayant cerné les énormes avantages que le contexte mondial actuel offre, les acteurs du secteur de la production d’engrais et de fertilisants en Algérie viennent de lancer un projet d’envergure.
Le Projet Phosphates Intégré (PPI) a pour but de faire doubler la production nationale annuelle de produits phosphatés.
Le pays pourra dorénavant produire 6 millions de tonnes d’urée. La Chine s’est portée partenaire pour développer le projet. La coopération des groupes locaux ASMIDAL et MADAL avec les sociétés Wuhuan et Tian’an a permis de débloquer la somme conséquente de 7 milliards de dollars. Un fond partiel lorsque les responsables avancent que le projet requiert encore 5 à milliards à attribuer aux infrastructures accompagnant le PPI.
Une partie de la production sera écoulée sur le marché local, mais le réel enjeu est de satisfaire la demande mondiale tout en faisant de l’Algérie une référence internationale dans le domaine des engrais phosphatés.